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« JO de Paris : comment Poralu Marine a décroché l’or à deux reprises

L’entreprise a dû jouer des coudes afin de remporter les marchés publics visant à équiper les installations olympiques et
paralympiques sur les sites de Vaires-Torcy (Seine-et-Marne) et du Roucas-Blanc à Marseille où se disputeront les épreuves
d’aviron, de voiles légères, dériveurs et catamarans.

Entre Poralu Marine et les Jeux olympiques, l’histoire a véritablement débuté en 2012 à Londres lorsque l’entreprise décroche
le contrat pour aménager le plan d’eau d’Eton Dorney, cadre des épreuves d’aviron et de canoë-kayak en ligne.
Douze ans après, la société du Haut-Bugey remonte sur la plus haute marche du podium en relevant brillamment les deux
défis qu’elle s’était lancée à savoir l’aménagement des sites de Vaires-Torcy, à Vaires-sur-Marne et du Roucas-Blanc à
Marseille où se disputeront les épreuves d’aviron, de voiles légères, dériveurs et catamarans.

 

La partie n’était pas gagnée d’avance

« Nous avions ces marchés dans le viseur et nous nous étions mis un point d’honneur à tout faire en interne pour aller planter
le drapeau de notre groupe sur ces installations », souligne Olivier Bracon, directeur commercial de Poralu Marine.
À vrai dire, la partie n’était pas gagnée d’avance. « Nous proposons des produits haut de gamme et il nous est difficile de
rentrer sur un marché public car nous ne sommes pas les moins chers », précise Julien Estrat, directeur du pôle affaires. Pour
autant, le numéro 1 français est parvenu à écarter ses concurrents et à séduire les organisateurs grâce à son savoir-faire
inégalé. « Il a fallu jouer des coudes, mais c’est comme ça, c’est la loi du meilleur. Les cahiers des charges étaient stricts,
notamment pour l’aviron où techniquement, nous possédons une expertise que les autres n’ont peut-être pas. »
À Paris, le groupe a remporté l’appel d’offres lancé par la Région Île-de-France pour la réalisation de nouvelles installations
répondant aux normes internationales, et la mise en oeuvre des systèmes de départ automatique et balisage du plan d’eau
selon le système dit « Système Albano », qui est une méthode de marquage des parcours de kayak, canoë et aviron à l’aide de
lignes de bouées.
À Marseille, Poralu Marine a été retenue par la Ville pour laquelle ont été livrés 405 mètres linéaires de pontons flottants
(dont 15 passerelles) et 18 mètres de pontons en encorbellement (fixés sur le quai).

 

Pour environ 2,5 millions d’euros

Voilà donc une nouvelle ligne au palmarès du leader mondial du design et de la construction de marinas en aluminium qui
confirme son rang dans la conception d’installations flottantes destinées à la pratique des sports de haut niveau. Mais ces
succès sont aussi ceux de la vallée puisque, outre l’aluminium extrudé en France (Albi) et en Belgique, le reste des éléments
sont issus du Haut-Bugey. Les platelages en plastique sont fabriqués par l’entreprise Faillard à Brion et le bois, hormis
exotique, est fourni par les scieries locales.
Au total, les deux marchés avoisinent les 2, 5 millions d’euros (1,5 million d’euros pour Vaires-sur-Marne et 1 million d’euros
pour Marseille), soit « des projets d’un montant conséquent à l’échelle de la société », se félicite Olivier Bracon.
En dehors des Jeux olympiques et paralympiques de Londres en 2012, Poralu Marine a conçu et fabriqué des installations
pour les Jeux olympiques jeunesse de Singapour en 2010, les championnats du Monde d’aviron de Lucerne (Suisse) en 2001,
les championnats du Monde d’aviron junior de Brive-la-Gaillarde en 2009 et les championnats du Monde d’aviron
d’Aiguebelette en 1997. »

Article paru dans Le Progrès le 21/04/2024